Un fait divers...
Voilà, j'ai pu lire un article publié sur le site Rue89 qui s'intitule : Homophobie : un crime barbare réveille les démons du Portugal. Titre cinglant, effet frappant. La journaliste fait le résumé d'un fait divers qui s'est déroulé outre-Atlantique : le meurtre d'un confrère assassiné pas celui qui semblait être son amant. Sur le coup, j'aurais pu me dire : « que va-t-on nous raconter comme sornette encore?... ». Très franchement des histoires pareilles, il y en a tous les jours aux quatre coins du monde. Disons que j'en avais entendu parlé de loin, j'avais notamment eu les détails du meurtre... On était quasiment dans un remake d'American Psycho. Patrick Bateman n'a qu'à bien se tenir, y'a des types qui sont aussi fêlés que lui... Enfin, quand la fiction dépasse la réalité, il faut rester modéré dans ses propos...
Permettez-moi une digression : je vais vous raconter une petite histoire.
Cela s'est produit la semaine dernière. Nous étions dans un club branché, sur les rives du Tage. Près des docks, cet endroit devient un quartier huppé à la nuit tombée, la moyenne d'âge n'excède pas les 25 ans. On pourrait croire qu'en étant à Lisbonne, la capitale, tout serait accepté, sinon toléré. Je ne vous raconte pas ce que fut ma surprise, pour ne pas dire ma consternation devant une telle sottise. J'étais avec mes amis de la résidence, d'autres groupes s'étaient joints à nous durant la soirée. Parmi eux, deux brésiliens, homosexuels, se galochaient gentiment dans un coin dans la piste de danse.
Mais le spectacle n'était pas là : il fallait voir les gens autour, ceux qui faisaient mine d'être jeune dans leur peau, jeune dans leur tête... Boire des alcools forts, fumer un joint, danser comme des poufs... Ok, pas de problème... mais « Madre Deus », voir deux mecs s'embrasser, là sous leurs yeux, franchement c'était trop pour leur petite cervelle!
Je me souviens encore de leurs regards ahuris, comme s'il s'agissait d'une chose sortie de l'ordinaire, surprenante, dégoutante et j'en passe.
Je n'oublie pas non plus le moment où l'une d'entre elle tapa sur l'épaule d'une autre amie en montrant du doigt les deux tourtereaux.
Comme ça, dans une ville aussi grande et soi-disant aussi branchée que Lisbonne, on n'a jamais vu d'homos se tenir par la main ou même s'embrasser ?
Là-dessus, j'entends cette histoire de meurtre et je lis l'article (celui en lien, au bas de l'article ). En effet, il y a un sérieux problème de mentalité par rapport aux orientations sexuelles de tout un chacun. Et toujours cette relation quasi-fanatique avec la religion.
Je veux bien croire qu'il y a un problème de perception chez les personnes âgées, recluses dans de petits villages perdus du centre... Ces gens qui, pétris de conceptions réductrices des mœurs et notamment influencés par l'Eglise, sont idem à ceux du village nommé dans l'article.
Mais ici, il s'agit bien de jeunes. L'idée ne semble pas avoir fait son chemin. L'homosexualité est perçue comme une déviance, un mal qu'il faut éradiquer sans cesse, contraire à la loi divine... Ce sont, en substance, les propos que j'ai pu recueillir sur une page Facebook...
Voilà de quoi se nourrit-on aujourd'hui. Des faits divers.
http://www.rue89.com/2011/02/16/homophobie-un-crime-barbare-reveille-les-demons-du-portugal-190865