La résidence de la mère Maria

Publié le par MiDoRé

DSCF9368.JPGPremier jour pluvieux dans la capitale lusitanienne.
Ça ne m'empêche pas de sortir faire quelques emplettes pour fournir mon petit chez moi... D'ailleurs, j'oubliais de vous décrire la chambre que je vais occuper durant ces prochains mois.

La première impression repose dans la simplicité du lieu. La porte d'entrée grinçante s'ouvre sur une bonne douzaine de m2, un lit, un bureau, une chaise comme Van Gogh sait les peindre, un petit meuble en bois qui ressemble à s'y méprendre à une table de chevet, ici, il prend la dimension et le rôle d'un buffet. Il y a aussi une table ronde sur laquelle une personne et demi pourrait manger...et une armoire. Des moulures au plafond, du parquet au sol, de l'air frais entre les deux. On pourrait croire que je me plains. Pas du tout : ce confort sommaire va me purifier l'âme, moi, enfant de la société de consommation.
Disons qu'il n'y a que des êtres qui me manquent. Et quelques livres. On dirait une vraie retraite monastique, vous ne trouvez pas?
Bon ok, j'ai un ordinateur et une connexion internet. Il faut bien un minimum pour survivre.

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Je regarde par la fenêtre, et je vois deux rues à sens unique avec des places de parking en épis sur la gauche de la chaussée. Des arbres sur le terre-plein central, quelques magasins de vêtements le long du trottoir d'en face. Un avec le nom intrigant de HUMANA. C'est curieux, le soir les appartements sont inoccupés. Enfin il y a un restaurant, dont l'enseigne lumineuse donne une couleur bleutée à la rue et aux immeubles attenants. 

La résidence donc...

L'immeuble possède deux entrées. Une au n120, l'autre au n130. Ma chambre se trouve au deuxième étage du numéro 130. Le lieu de vie commun à tous les résidents comprend tout l'étage, cuisine et coin télé (que je n'allumerai surement jamais, et tant mieux), un escalier extérieur permettant l'accès au toit de l'immeuble, deux salles de bains, et un couloir long comme une piste d'athlétisme. Une dizaine de chambres sont réparties dans cet espace. Allant du simple au double.

J'ai fait la connaissance de certains occupants.

Manuel est avocat, il vit avec sa femme. Gonflé d'ambition, sûr de lui, c'est le genre de personne qui ne laisse rien au hasard. Il a pris le temps de me mettre en garde contre le matériel électroménager défectueux, tel que le grille-pain : « un vrai danger, m'a-t-il dit, il ne faut pas le quitter des yeux quand on s'en sert. ».

Il y a Luis, espagnol, étudiant en relations internationales. Jeune homme plutôt enthousiaste. Il a quelques manières un peu gauches dues à sa timidité. Il est ici pour quelques temps aussi. Je risque de reparler de lui.

D'autres, avec qui j'ai eu de brefs échanges, semblent avoir des parcours aussi particuliers. Il va de soi qu'aucuns d'entre-eux est originaire de Lisbonne. Ils sont tous débarqués, en partance, de passage, font dans le temporaire, une parenthèse dans leur vie.

Publié dans Vie courante

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L
<br /> bienvenue dans la cage d'escalier, tout le monde y est sympa!<br /> bonne semaine<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci et bonne semaine à vous aussi.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Bienvenue dans "la cage d'escalier"<br /> Amicalement Mamé<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> merci de votre accueil!<br /> <br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> C'est beau Umberto!!! :)<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Encore merci Lili!!<br /> <br /> <br /> <br />