Première semaine...
Inscription faites. Ce n'est plus qu'une question de temps pour que tout soit finalisé. Les cours ont débuté ce semestre. Il faut se remettre dans le bain, après quasiment un mois de vacances. Et quel bain ! La langue représente une véritable barrière. Heureusement que les profs sont compréhensifs, qu'ils font attention à leur élocution, aux tournures de leurs phrases. Avec une concentration de tous les instants, je parviens à suivre. Le résultat est un cerveau en bouillie au bout de 8 heures de cours...Qu'à cela ne tienne, je suis là pour ça.
La routine commence à s'installer. Les journées défilent, il y a toujours quelque chose à faire. Le soir, dans la cuisine, je croise les résidents, on fait le débrief' de la journée. Ils sont tous attentionnés envers les autres, il y a toujours une attitude positive. Au moins, je me sens moins seul. Car il faut le dire : il n'y a pas foule d'Erasmus en Master ! Je suis le seul dans les deux cours obligatoires. Et mis à part ceux de portugais et d'anglais, où tous les non-lusophones viennent parfaire leur maîtrise de la langue, il n'y a pas de français. Je suis en parfaite immersion.
Le soir, en rentrant à la résidence, je croise Guillaume le réunionnais et Vanessa la suisse, discutant dans la cuisine ( normal, c'est le lieu de vie où tout le monde se retrouve ). Ça fait du bien de communiquer un peu dans la langue de Molière. Échanger quelques banalités, faire des jeux de mots idiots, on décompresse complètement.
Bon sinon, j'ai bien sympathisé avec les deux brésiliens d'ici, Carolina et Thiago, qui sont tous les deux en école d'architecture. Des joyeux fêtards ! Le week-end dernier, ils nous ont emmenés dans le Bairro-Alto, faire la tournée des bars. On ne peut pas dire que c'est le choix qui manque là-bas... Il faut aussi imaginer les rues noires de monde, comme un 14 juillet. Pleines à craquer de jeunes, très jeunes même... Ce qui est un peu inquiétant quand on les voit rendre le contenu liquide de leur estomac. Mais le lieu est franchement propice à la fête, les rues étroites rapprochent les gens, les font fraterniser. Plus bas, quand on rejoint les bords du Tage, il y a des myriades de boîtes de nuit prêtent à exploser vers 2-3h00, quand les bars commencent à fermer. Tous ces êtres nocturnes s'en vont se « dégourdir » les jambes. Et tout oublier, le temps d'une danse.
Morceau du moment : Something Good Can Work (Two Door Cinema Club)